Jaï Jagat Lyon-Genève 2020 : marcher pour un monde plus humain et ouvert à tous.
Des milliers de marcheurs non-violents en provenance de Delhi (Inde), d’Europe, d’Afrique et d’Amérique devaient - à l’initiative de l’organisation non violente Ekta Parishad conduite par Rajagopal, dans l’esprit de Gandhi - converger en septembre 2020 vers Genève. La ville symbolise les droits de l’homme et de la solidarité internationale. L’Onu met en place l’agenda 2030 des 17 Objectifs de développement durable (ODD) dont : l'élimination de la pauvreté et de la faim, la lutte contre le changement climatique, la promotion d’une économie responsable et d’une bonne gouvernance…
Partis le 2 octobre 2019, les marcheurs ont traversé plusieurs pays, mais la crise sanitaire mondiale les a interrompus à Erevan, en Arménie. Toutefois, la mobilisation internationale garde tout son sens, puisque les enjeux restent plus que jamais d'actualité. Aussi, le collectif Jaï Jagat de Lyon, composé de dix-sept associations dont le Secours Catholique du Rhône, a décidé de maintenir la marche de Lyon à Genève, du 12 au 26 septembre 2020. Une cinquantaine de marcheurs dont trente et un permanents, au départ de Lyon, a relié les deux villes en deux semaines, en portant le slogan : « Marchons pour la justice sociale et la paix ». Saluée au départ par le père Christian Delorme, les représentants de la Métropole de Lyon, de la ville de Lyon et d'Alternatiba, Jaï Jagat - qui signifie la victoire de tous - ont été rejoints à Genève par trois groupes de marcheurs français venant de Guérande, Lons-le-Saunier et St-Antoine-l’Abbaye, après quinze étapes de 10 à 24 kilomètres. La campagne Jaï Jagat prône un nouveau modèle global de développement, une façon plus juste de vivre ensemble sur la terre, sans laisser personne au bord du chemin et permettant à chacun d’être acteur du changement. « C’est notre vie quotidienne qui doit changer car elle est en lien avec le monde et ce n’est pas facile », assure Édith, marcheuse du Secours Catholique du Rhône qui a créé un cahier dans lequel les marcheurs ont témoigné ou dessiné. Ainsi Georges a écrit : « Les personnes en précarité ont beaucoup de choses à nous dire de leur vie : quand on prend le temps de les rencontrer, elles nous éclairent sur leurs difficultés et la façon d’aller vers un changement. »
La marche a été un temps d’échanges et de formations. Des soirées publiques ont été organisées lors des étapes, ainsi que des temps d’ateliers artistiques. Mais cette marche n’aurait pas été possible sans l’accueil de nombreuses associations, agriculteurs, municipalités, prêtres au fil des étapes. La marche avait aussi pour objectif de faire connaître leurs initiatives, propositions et revendications et de les porter à Genève. Le 10 décembre 2020, une délégation internationale sera reçue à l’Onu dans le cadre de la Journée des droits de l’homme. |