Du soleil, la mer et des copains
Accompagnés par le Secours Catholique, des enfants dont les familles sont en situation de précarité partent chaque année en camps de vacances, où ils rejoignent des enfants d'autres horizons. Ces séjours leur permettent de quitter leur environnement habituel, de dévouvrir et pratiquer des activités, et de se faire des amis. L'été dernier, des enfants de Seine-et-Marne et du Maine-et-Loire ont rejoint le camp de vacances géré par l'association Berry Tudy et situé dans un cadre exceptionnel, sur l'île-Tudy, dans le Finistère.
Quand Bijou, maman de trois enfants et hébergée en hôtel social, a appris que deux d'entre eux allaient partir en camp de vacances pour deux semaines en Bretagne, elle n'y a d'abord pas cru : « Je pensais que c’était une blague, raconte-t-elle, qu’il y aurait des conditions que je ne pourrais pas remplir et qui allaient bloquer… Je suis très émue, très contente ! »
Le départ a été rendu possible grâce au partenariat entre le Secours Catholique et l'association berrichonne Berry-Tudy, qui possède une propriété sur l'île-Tudy, dans le Finistère. Elle y organise des séjours de vacances pour des enfants de tous horizons. « C'est une colo avec une très grande mixité sociale, les enfants viennent de tous milieux, toutes religions. Ils sont tous écoutés, qu’ils soient d’un milieu favorisé ou non », explique Laure, bénévole de l'association.
À côté d'un programme d'activités alléchant (voile, randonnée à vélo, grands jeux de plein air, baignade...) sur un site à proximité immédiate de la mer, Berry Tudy met l'accent sur l'importance du vivre-ensemble, de la bienveillance et du partage.
« les bons moments, il y en a beaucoup »
Après deux semaines de camp, la joie rayonne sur les visages d'Emeraude et Sylvia, les enfants de Bijou.
« Je découvre de nouveaux jeux, de nouvelles activités », raconte Emeraude. « En plus, on mange bien. » « J’ai découvert des moules avec des frites ! Ça se mange, c’est très bon même ! », ajoute Sylvia.
Surtout, les enfants se sont complètement intégrés dans le groupe. Emeraude s’est ainsi fait des « potes », avec qui il partage une chambre et les bons moments. « Les bons moments, il y en a beaucoup, témoigne-t-il. On s’entend bien, ce sont des gens avec qui tu peux parler calmement, tu leur fais confiance et ils te font confiance. »